Le gouvernement prévoit 40 milliards d’euros de coupes dans les aides sociales et les services publics. Les droits des chômeurs sont à nouveau attaqués, les délais de carence plus long, deux jours fériés sont supprimés, les pensions de retraite gelées, et on évoque même un retour en arrière sur les 35 heures et la cinquième semaine de congés payés. Ce n’est pas de l’austérité, c’est une entreprise de destruction. Tout ce qui permettait un minimum de dignité pour les plus fragiles est méthodiquement ciblé. Pendant ce temps, les grandes entreprises battent des records de profits, les dividendes pleuvent, et les ultra-riches étalent leur opulence. La vérité, c’est que nous vivons un pillage organisé. L’État sert les intérêts d’une seule classe : celle des dominants. Le reste de la population devient une variable d’ajustement.

Et ce n’est pas une opinion, c’est une réalité chiffrée : l’INSEE l’affirme, les inégalités explosent. Le niveau de concentration des richesses n’a jamais été aussi élevé depuis plus de cinquante ans. Les riches sont toujours plus riches, les pauvres toujours plus nombreux. Ce que certains appellent une « crise économique », est en réalité une réorganisation brutale du système au service d’une minorité. Ce capitalisme néolibéral, soutenu par un pouvoir complice, détruit nos vies à grande vitesse. Et pendant qu’on nous parle d’efforts, ce sont des yachts, des jets privés, des villas de luxe qui s’achètent par centaines. Ce système n’a plus rien à offrir au peuple, si ce n’est la précarité, l’humiliation, la fatigue et l’angoisse du lendemain.

Mais ce peuple-là, qu’on voudrait docile et résigné, commence à relever la tête. Le 10 septembre, une mobilisation populaire s’organise, en dehors des partis, en dehors des grandes centrales syndicales. Elle part d’en bas : de groupes d’anonymes, de citoyens révoltés, d’ouvriers, de mères seules, de soignants épuisés, de jeunes sans avenir, d’anciens Gilets Jaunes. Elle vient de cette France invisible que les élites méprisent, mais qui refuse de disparaître en silence.

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