Il aurait pu rester à Paris, vieillir, jouir de la gloire.

Il avait reconstruit le royaume, apaisé la justice, élevé des cathédrales.

Mais il avait fait vœu.

Alors il part. A nouveau.

Vers Tunis.

Pour le Christ.

Déjà il est usé. Mais il part.

Sur place, bientôt la maladie le terrasse.

C’est en terre d’Islam qu’il agonise, les bras en croix, répétant le glorieux nom de Jérusalem.

Et il rend son âme à Dieu.

Non pas comme un roi en retraite.

Mais comme un Chevalier en Croisade.

Aujourd’hui, nos chefs meurent dans le confort, le déshonneur et l’oubli.

La gloire de saint Louis est immortelle ici-bas.

Parce qu’il vécut et mourut pour plus grand que lui.

Parce qu’il vécut et mourut pour son Seigneur.

L’affront d’Agamemnon l’avait jeté hors du combat.

Plus un geste. Plus un mot.

Dehors, sans son appui, les Grecs tombaient.

Ulysse vient alors le trouver.

Achille sait à cet instant qu’il est à la croisée des chemins.

Thétis, sa mère, l’avait averti :

S’il rentrait à Phtie, il vivrait longtemps certes, mais de longues années sans éclat. Et la mémoire de son nom s’eteindrait avec lui.

En revanche, s’il demeurait à Troie, il périrait.

Mais sa gloire serait immortelle.

Son nom, illustre à jamais.

Achille n’a pas hésité.

Il a choisi la courte flamme.

Pas la longue cendre.

Il est revenu au combat, a pris la vie d’Hector, et marché droit vers sa propre fin.

Il savait sa mort certaine.

Mais il a pris l’épée.

Préférer une mort éclatante à une vie inutile :

Voilà un acte de vertu aux yeux des Grecs.

Achille a choisi la grandeur.

L’homme moderne préfère attendre la PS6 en dégustant ses livraisons UberEat, alors même que tout s’effondre dans sa misérable existence d’esclave anonyme.

« De même que par la vertu du Verbe de Dieu, Jésus-Christ notre sauveur a pris chair et sang pour notre salut, ainsi cet aliment que nous appelons Eucharistie, consacré par la prière formée des paroles du Christ, qui doit nourrir par assimilation notre sang et nos chairs, est la chair et le sang de Jésus incarné : telle est notre doctrine. Les apôtres, dans leurs Mémoires, qu'on appelle Evangiles, nous rapportent que Jésus leur fit ces recommandations.
Les mauvais démons ont imité cette institution dans les mystères de Mithra : on présente du pain et une coupe d'eau dans les cérémonies de l'initiation et on prononce certaines formules que vous savez ou que vous pouvez savoir. »

- Saint Justin de Naplouse (100 - 165), philosophe, apologète et père de l’Église, Première apologie, LXVI.

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« Dans cette loi imposée à Adam, nous trouvons le germe caché de tous les préceptes qui se développèrent ensuite dans la loi mosaïque. La loi primitive donnée à Adam et à Eve dans le paradis, est comme la mère de tous les préceptes de Dieu. En un mot, s'ils avaient aimé le Seigneur leur Dieu, ils n'eussent point violé son précepte. S'ils avaient aimé leur prochain, ils n'eussent point cru aux suggestions du serpent, et n'eussent point été homicides contre eux-mêmes en se privant de l'immortalité. Ils n'eussent pas été enveloppés dans la ruine s'ils n'avaient pas cru sur parole qu'ils deviendraient semblables à Dieu. S'ils n'avaient pas désiré le bien d'autrui, ils n'eussent pas goûté du fruit défendu.
Ainsi dans cette loi générale et primitive, dont Dieu avait borné l'observance au fruit d'un arbre, nous reconnaissons implicitement tous les préceptes qui devaient germer plus tard et en leur temps dans la loi postérieure. »

- Tertullien (160-240), Père de l’Église, Contre les juifs, II.

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