🇫🇷 La France macronienne :
à la veille de la rentrée scolaire 2025, 4 159 enfants, dont 503 de moins de 3 ans, restés sans abri
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🚉 La gare d’Amiens, à 21h, le hall est encore ouvert. Ils sont déjà une dizaine de femmes, d’enfants et d’hommes à errer dans les couloirs, sacs à dos et cabas en main. Certains commencent à poser des cartons au sol, chinés dans les poubelles alentour.
🏥 Tous attendent les services du 115, le Samu social qui passe, chaque soir, pour orienter les familles avec enfants et les personnes seules vers des hébergements d’urgence, lorsqu’il reste de la place.
🛏 Marie* et ses trois enfants sont installés sur leur matelas de fortune, emmitouflés dans leurs blousons. En cette fin septembre, les températures chutent vite dès la nuit tombée. Il ne fait que 12°C. Les portes de la gare vont bientôt fermer.
📦 Pour la troisième fois de la semaine, la famille doit déplacer les cartons à l’extérieur. Faute de place dans un centre d’accueil, ils dormiront à même le sol.
😴 Marie s’endort, mais pour quelques heures seulement. Elle connaît les dangers de la rue pour une femme seule et ses enfants.
⚠️ "Je somnole en début de nuit et je me réveille vers une heure du matin pour surveiller mes enfants. Il y a beaucoup d’allées et venues. C’est pour ma fille de 17 ans que je m’inquiète surtout. L’autre jour, un jeune homme s’est allongé à côté d’elle sur un carton.
📱 Je lui ai demandé de partir et j’ai dû sortir mon portable pour qu’il se lève enfin. Il a eu peur que j’appelle la police", raconte la mère de famille. Ses jeunes fils, âgés de 12 et 15 ans, eux, parviennent à dormir quelques heures. Une nuit entrecoupée.
💦 "William*, le cadet, fait pipi plusieurs fois par nuit, en plein sommeil. J’ai quelques vêtements de rechange et je l’aide à se changer. Cela peut arriver jusqu’à six fois de suite. Il est traumatisé par nos conditions de vie et il a honte."
🌍 Une honte partagée par ses frères et sœurs. "Au Congo, nous vivions bien. Nous avions une maison, de quoi manger à chaque repas, des activités, une scolarité normale pour les enfants. J’avais un bon travail dans l’administration. Une vie.
✈️ Mais j’ai dû quitter mon pays, avec mes enfants, après avoir été menacée d’enlèvement et de mort par la mafia. Maintenant, nous vivons dans la rue. Nous n’avions jamais connu une telle situation de détresse", témoigne Marie.
🛂 En 2023, Marie obtient facilement un visa pour la France, grâce à son statut au Congo. La famille reste quelques mois à Paris, gare du Nord et décide de partir à Amiens. "J’entendais beaucoup parler d’Amiens sur les réseaux sociaux, aux infos, la ville de Macron".
🚆 Un jour, sur les écrans de la gare, j’ai vu affiché un train qui partait pour Amiens. Alors, nous sommes partis.
❌ Déboutée du droit d’asile, elle est désormais considérée en situation irrégulière sur le territoire français.
🚫 Elle n’a pas le droit de travailler ni de bénéficier d’un logement. La famille est sans-abri.
🏠 Parfois, le 115 l’oriente vers un centre d’hébergement d’urgence. Elle peut y rester jusqu’à une semaine entière. Mais le plus souvent, elle dort devant la gare.
⏰ À quatre heures du matin, après une nuit sans sommeil, la famille doit quitter les lieux. La circulation des trains va reprendre, la gare ouvre ses portes.
🧳 Depuis la rentrée, Marie et ses enfants se rendent, avant l’aurore, chez une compatriote, qui garde leurs valises et certains cahiers de classe des enfants. Là-bas, ils peuvent, de temps en temps, prendre une douche et se changer.
😔 "Je n’arrivais plus à rester au niveau parce que j’étais trop fatiguée. J’espérais faire du droit... "
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🇫🇷 A vrai dire ✅ - C'est à vous de décider
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